CIRCULATIONS 2/3 : cercles, cycles, échanges et respirations dans le corps humain

2  la respiration pneumatique :

 

La respiration est un mouvement intérieur. Elle sous-tend le mouvement du corps dans l’espace extérieur. Le mouvement, à son tour, modifie notre processus de respiration.

La respiration s’organise en schémas récurrents. Ces schémas sont influencés par les stimuli émotionnels, comme ils suscitent également des réactions émotionnelles.

La respiration a pour premier but l’hématose : la transformation, dans les poumons, du sang veineux en sang artériel. Cette hématose se fait par la respiration externe, qui amène l’air aux poumons où s’oxygène ainsi le sang, qui effectue la respiration interne : chaque cellule recevra par les globules rouges une parcelle d’oxygène.

Mécaniquement, l’amenée de l’air dans les poumons fait intervenir plusieurs mouvements spécifiques entre deux enceintes, qu’on appelle les caissons thoracique et abdominal. Ces deux enceintes sont à la fois séparées et unies par le diaphragme, qui adhère au thorax grâce aux plèvres et au péricarde, et qui colle à l’abdomen grâce au péritoine.

Ces deux caissons sont indissociables. Ainsi, bien que, viscéralement parlant, le mouvement respiratoire se déroule dans le thorax, il est impossible, fonctionnellement, de dissocier les mouvements thoraciques de ceux qui se produisent dans l’abdomen.

C’est pourquoi l’acte respiratoire va toujours déformer les deux caissons à la fois, de toutes sortes de manières. Ceci amène une grande variété de situations respiratoires et une grande variété de mouvements. Ces mouvements respiratoires seront souvent combinés avec d’autres besoins que ceux de l’hématose : la production d’un son, la modification des émotions, l’accompagnement d’un élan…

Les plèvres entourent les poumons ; cette double membrane renferme entre ses deux feuillets une petite quantité de liquide pleural, qui leur permet de glisser l’une sur l’autre. Ainsi, par l’intermédiaire des plèvres, les poumons adhèrent absolument aux parois du thorax, mais de manière mobile. Inversement, la plèvre transmet souvent la force élastique des poumons aux côtes et au diaphragme et les entraîne à se déformer avec eux.

Le principal muscle inspirateur est le diaphragme, de la forme d’une méduse inégale, dont les bords sont plus longs derrière que devant : il s’attache à l’avant un peu en-dessous du sternum, tandis qu’à l’arrière, il descend environ jusqu’à la septième dorsale. Sa partie centrale, appelée le centre phrénique, est une zone fibreuse qui contient beaucoup de collagène, qui la rend déformable et très résistante. Les fibres musculaires naissent du centre phrénique, puis se dirigent en descendant vers tout le pourtour de la cage thoracique.

De très nombreux autres muscles interviennent dans le mouvement de la respiration, dont la fonction première n’est parfois pas l’action respiratoire. Leur base musculaire est constituée par le plancher pelvien : l’ensemble de muscles situés au fond du bassin, le releveur de l’anus et l’ischio-coccygien. Ce diaphragme pelvien, s’il a peu d’action dynamique directe dans la respiration, est fondamental pour l’ensemble du caisson abdominal, dont il constitue le fondement contractile qui doit pouvoir adapter en permanence son tonus, pour soutenir toutes les poussées basses qui s’exercent sur lui. Ainsi, lorsque la respiration est profonde, elle frappe directement le centre sexuel.

A l’opposé de cette base, la pompe crânienne participe également à la respiration. On appelle ainsi les infimes mouvements des sutures des huit os crâniens qui se produisent pendant la respiration. Ces mouvements sont responsables de la production et du fonctionnement du liquide céphalo-rachidien, dans lequel baignent cerveau et moelle épinière.

 

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