REFLETS THEORIQUES

le Nei Jing Tu et une page du Huangdi Nei Jing

LE SHIATSU consiste à effectuer des séries de pressions avec les pouces, la main entière,  parfois le coude, ou plus rarement un ustensile, sur certains points précis du corps. Cette technique corporelle médicale développée au Japon découle des logiques et de la cohérence de la médecine chinoise traditionnelle, vastissime ensemble de connaissances et de techniques que l’on regroupe sous cette appellation unique, abrégée par l’acronyme MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise).
Pour en comprendre les mécanismes, il est nécessaire de mettre en place certains préalables rapides. Ce site se limite à proposer quelques pistes de compréhension des notions de base et vous offre des liens vers des sites et des livres plus spécifiques sur la MTC.

le Huangdi Nei Jing est le texte classique fondateur de la MTC, probablement compilé entre 600 et 220 av. J.-C.
Le mot « méridien » est aujourd’hui passé dans notre langage courant. Mais parce qu’il vient d’une culture qui conçoit la vie d’une façon radicalement différente, et qu’il est indissociable de la notion orientale de « qi », qui, diffuse et multiforme, s’appréhende particulièrement mal par la vision du monde occidentale, ce qu’est véritablement un méridien est souvent extrêmement flou.
La notion de « qi » est liée à l’expression de la vie. Imaginez deux jumeaux, l’un profondément endormi, l’autre à peine décédé : les deux corps sont moléculairement identiques. Pour la science occidentale (selon une conception certes très réductrice de la science occidentale), ces deux corps sont absolument identiques.
Pourtant la différence est énorme – et c’est le « qi » : le souffle.

La vie est caractérisée par le mouvement – cardiaque, respiratoire… –  et pour se produire, celui-ci a besoin d’énergie.
C’est cette énergie que la MTC a nommé ‘qi’.
Ce qi peut se manifester sous plusieurs formes, posséder des degrés divers de raffinement et de mélange, mais il est ce qui fait que l’on vit, l’énergie. J’aborde ce sujet un peu plus profondément ici.

Lorsque l’être est en bonne santé, le qi circule partout et irrigue chaque cellule du corps par des myriades de canaux. Par empirisme, les médecins chinois ont constaté que, à l’image des ruisseaux dans la nature, ces canaux se rassemblaient par endroits pour former de véritables fleuves, qui avaient des trajets déterminés.
Ces « fleuves » principaux, au nombre de douze, sont les méridiens. Ils sont symétriques entre côtés droit et gauche : il s’agit de douze paires de méridiens.
La fin de chacun est reliée au début du suivant et ces douze fleuves constituent ainsi un seul grand circuit.
Sur les trajets de ces douze méridiens existent des points de concentration de l’énergie (nommés tsubos en japonais) : ce sont les « points d’acupuncture ».
Chacun de ces méridiens, et les tsubos qui le composent, est relié à un organe interne et en est l’expression à la surface de la peau. Ainsi, lorsqu’un organe entre en dysfonctionnement, avant le stade du symptôme pathologique, le méridien lui correspondant laissera apparaître des signes de déséquilibre.
Les tsubos (points) reliés à un organe en manifestent l’état et, inversement, transmettent à l’organe les informations reçues par ce point. Certains points liés aux poumons à la base de la nuque par exemple, pourront provoquer des rhumes si exposés au froid ou au vent.
L’organe reçoit donc le stimulus appliqué sur ce point.
D’où l’importance du toucher du praticien, qui pourra aussi bien recevoir des informations sur l’état de l’organe, que stimuler celui-ci en retour.

En Occident, l’étude de l’anatomie s’est constituée énormément sur les dissections de cadavres. La MTC, elle, a établi ses fondements à travers l’étude du vivant. La conception d’un organe, au sens oriental, comprend ainsi nombre d’aspects absents de notre manière occidentale de considérer un organe. Le ‘Coeur’ représente ainsi un ensemble de fonctions, allant de la gestion de la circulation sanguine à l’harmonisation des émotions et de la psyché et influence aussi bien les processus liés à la menstruation qu’à la transpiration, tandis que l’organe de la Rate par exemple, recouvre une grande partie du processus de digestion et également la faculté de concentration, entre autres.
Il faut ainsi toujours garder à l’esprit, s’agissant de MTC, que ce qui y est appelé du nom d’un organe familier ne correspond que de manière très distante à la conception physiologique occidentale habituelle de cet organe.

Pour aller plus loin et avec plus de précision :

bibliographie

liens

Pour poursuivre ici l’introduction aux divers éléments de la MTC :


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